Restructuration et extension d'une maison individuelle
La cité-jardin de Cleunay constitue à Rennes un ensemble architectural et urbain remarquable et figure au PLUi de la ville de Rennes à titre de patrimoine d’intérêt local. Fleuron de la reconstruction rennaise achevé en 1958, les caractéristiques de cet ensemble de 38 maisons jumelées leur valent le surnom de « maisons champignons ». Sur le principe de la maison soulevée, le volume haut des pièces de vie est posé sur un socle plus fin.
En plan masse, le positionnement en quinconce des corps de bâtiments favorise la transparence depuis l’espace public vers les cœurs d’îlot.
L’une des gageures de ce projet a été de conserver et d’utiliser cette transparence tout en respectant l’architecture initiale ainsi que la justesse d’une première intervention réalisée quelques années auparavant.
Il était également primordial de ne pas altérer la lecture de la maison et de conserver sa forme de champignon.
Au vu de la faible hauteur du rez-de-chaussée et afin de réaliser une extension, dans l’exact prolongement de l’existant, qui vienne se glisser sous le volume haut du champignon, il s’est avéré nécessaire d’excaver la zone de l’extension. Cette excavation se prolongeant en extérieur en une extension intime de l’espace.
Le rez-de-chaussée est intégralement vitré sur ses longs pans et accueille les pièces de vie. Une boîte centrale, opaque, permet d’intégrer les pièces d’eau, un coin bureau ouvert sur le jardin arrière, les équipements de cuisine, les rangements de l’entrée.
Le principe de la boîte centrale permet de préserver la continuité des vitrages et offre la possibilité d’une circulation périphérique rendant l’espace fluide malgré la faible largeur disponible.
Photos de Caroline Ablain
