Restructuration et aménagement du Rez-de-Chaussée d’une maison individuelle des années 1930
La demande des propriétaires consiste à restructurer entièrement le rez-de-chaussée pour simplifier les circulations, gagner de la lumière naturelle, optimiser les rangements et bénéficier d’une cuisine fonctionnelle. Pour autant, ils souhaitent respecter au maximum l’écriture architecturale typique de ces maisons de quartier en pierre des années 1930 et conserver les moulures du plafond, les carreaux de ciment au sol et les corniches murales.
Les espaces intérieurs sont en grande partie décloisonnés. Les « têtes » de cloison sont en revanche conservées pour ne pas altérer la modénature des corniches. A la place, des éléments vitrés sont introduits pour gagner en luminosité. Une verrière d’angle fait ainsi face à l’entrée et remplace un placard vétuste. Par transparence, on retrouve le lien visuel avec la cuisine et l’extérieur.
Pour le rangement dans l’entrée, un meuble passe-muraille est dessiné avec l’inspiration des meubles typiques des années 1930 : habillé de chêne et posé sur des pieds compas, il dépasse à la fois dans la pièce de vie et dans l’entrée, ce qui lui permet d’avoir une profondeur de 60 cm nécessaire pour le rangement du vestiaire, sans empiéter sur les carreaux de ciment d’origine.
Pour la façade arrière, pas de passe-muraille : pour faire entrer la lumière, il fait l’ouvrir ! La façade était composée d’une porte simple et d’une porte-fenêtre à trois vantaux. Nous avons proposé une intervention forte et sans compromis : celle de faire tomber le mur entre ces deux éléments. Place alors à une grande ouverture de 5.50 sur 2.70 mètres. Pour ne pas dénaturer la façade, un travail a été fait sur le rythme des ouvrants et des fixes, ainsi que sur les parties traitées avec ou sans soubassements bois. Pour cela, nous avons puisés notre inspiration dans les modénatures des boutiques dans le centre historique de Rennes. Les menuiseries sont en bois peint, le poteau béton est également habillé de bois, et les jambages en briques sont restaurés.
Aujourd’hui plus ouverte, la façade est lumineuse sans voir perdu le moindre trait de caractère.
Photos de Michel Ogier